Bénin/Activités littéraires dans les sections

 

A GRAND POPO, LE MONO ŒUVRE POUR LA CONSCIENTISATION DES APPRENANTS SUR LES DANGERS DE LA RECHERCHE DU GAIN, FACILE A TRAVERS LE RECUEIL DE NOUVELLES LE MORTIER ROUGE D’EUSTACHE A. PRUDENCIO.


 

Le mercredi 29 mars, le café littéraire dénommé ‘’Pâques en lecture’’ s’est déplacé sur Grand-Popo. C’est la salle de conférence de la villa Karo qui a abrité l’évènement. Le café littéraire autour du recueil de nouvelles Le mortier rouge d’Eustache A. Prudencio a vu la salle inondée d’apprenants habillés en uniforme malgré ce début de congés de pâques. Selon les témoignages du collègue Stanislas A. MENSAH, encadreur du club de lecture, il s’agit exclusivement des apprenants des classes de 3e du CEG Grand-Popo.

La présentation de l’exposé est assumée brillamment par les apprenants devant leurs camarades. L’objectif principal était d’attirer l’attention de l’auditoire sur les dangers de la recherche du gain facile. Ainsi, une lecture croisée des nouvelles a permis de mettre en exergue à travers la nouvelle éponyme, la fin malheureuse d’un personnage poussé par le gain facile. En effet, Wossilath a brisé son foyer pour courir vers la richesse, puisqu’elle n’a pu résister à la promesse de son amie Sikirath. Mais, comme elle n’a pas accepté piler son bébé pour atteindre cet objectif, elle dut sombrer dans la dépression avant de rejoindre l’Achéron.

Cette même thématique vue beaucoup plus sous l’angle de la cupidité a poussé dans « Amours sonnantes et trébuchantes » l’héroïne Génia à arracher, sans vergogne, l’amant de sa génitrice, la veuve Mme Agostinha pour en devenir la femme. Comme quoi l’argent, si on n’y prend garde, divise les familles.

L’autre thème qui a fait l’objet de débat est le pouvoir et surtout sa soif. Il est développé dans les nouvelles « J’y suis, j’y reste » et « Monsieur le président ». Le récit narratif de « j’y suis, j’y reste » présente un président incapable de conjurer une crise économique, mais qui insiste cependant à rester au pouvoir sur conseil des néocolonialistes (de la métropole). Une grève générale va le contraindre à signer sa démission. Dans « Monsieur le président », le fils du président, mène une grève avec ses camarades étudiants pour contraindre son père à quitter le pouvoir auquel il est accroché depuis trois décennies. Bref, l’égoïsme reste le maître mot qui domine le cœur de ces présidents sont le seul rêve est de s’éterniser au pouvoir.


 

Ce fut la quintessence du café littéraire qui a donné un débat animé du tic au tac par le collègue Marial BLENON. Mais l’éclat de l’évènement a été rehaussé par les présences de Mme le Chef d’Arrondissement d’Agoué Chantal Rosine ROMAO, du directeur du CEG Ayiguinnon Faustin AGBETI et du censeur du CEG Grand-Popo HOUEDANOU Comlan.

Signalons que la salle de conférence du centre culturel de la villa Karo nous a été offerte gratuitement et Mme le CA en attente d’autres cafés littéraires pour le CEG Agoué.

Sébastien FADONOUGBO

S.G. / APFB-Mono

Commentaires