Bénin/Activités littéraires dans les sections

 LA FONDATION FRANÇOIS MILIDO & LA SECTION OUEME DE L'ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS DU BENIN ( APFB ), AUX COTES  DES JEUNES  POUR LE RAYONNEMENT DE  LA LITTERATURE.


 

C'est autour du recueil de nouvelles Marie-claire de l’écrivain béninois Habib DAKPOGAN que les amateurs de la littérature se sont réunis cet après-midi du 30 mars 2024 à la fondation Alexis Milido à Tanmè , commune d'Adjarra . Sadlay HOUYEME et Bienvenue Mahouzonssou OUSSOU ont respectivement assuré avec main de maître la présentation de l’ouvrage et la modération du débat. Marie-claire est un livre qui relance la question de la dépigmentation, une pratique sociale qui a cours en Afrique et qui fait couler beaucoup d’encre.

Le personnage principal, Marie- claire de la nouvelle éponyme (Marie- claire) s'est dépigmentée pour gagner le cœur de son fiancé. Malheureusement, ce dernier l'a abandonnée, à sa grande surprise, pour une dame de peau noire. Une fois encore le problème de la dépersonnalisation, la non acceptation de soi, la crise identitaire, l’extraversion passent leur chemin en roues libres en Afrique. Mais Habib nous surprend : << Nous (Africains) sommes tous dépigmentés >>, a- t-il conclu. Il nous révèle par là qu'il n'y a pas que le changement de la couleur de peau pour faire allusion à la dépigmentation. Nous sommes dépigmentés par la langue du colonisateur que nous adorons. Nous sommes dépigmentés par notre style vestimentaire qui est calqué sur le modèle occidental. Nous sommes dépigmentés par notre alimentation qui est extravertie. 

Ce recueil nous invite à un renouveau culturel et à la sauvegarde des valeurs africaines. Enseignants, élèves, étudiants, journalistes, éditeurs ... étaient venus nombreux à ce grand rendez-vous littéraire avec leur taxe à café. Et comme, celui qui boit à la source de la littérature n'a plus jamais soif, tout le monde est rentré satisfait. À titre de conseil, l'auteur a martelé aux jeunes âmes qui étaient de la partie : << À défaut d'être   un bon écrivain, il faut faire l'effort d'être un bon lecteur. Ainsi, la société nous aurait gagné(s)>>.

Faut- il préciser, le périple a été très long pour l’auteur.  Aujourd’hui, il a fait le tour de porto- novo et d' Adjarra, puisqu'avec le même  ouvrage, il  a été  reçu  ce matin à Béninlivres ( porto-novo) .  Et là, Rodrigue  GOUNDA   s'est  chargé  de monter  le parallélisme  entre ce recueil  de nouvelles  et le roman N'danikou le fils de la mort de l'écrivain  Paul Bloh SOGNON - DÈS .

Chidiaque GUEZO

  Membre APFB/ OUEME ,

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