L’IFB et l’APFB font célébrer le mois de la francophonie aux étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC)



        

A l’occasion de la journée internationale de la Femme, ce 8 mars 2017, l’Institut Français du Bénin (IFB) à Cotonou en partenariat avec L’Association des Professeurs de Français du Bénin (APFB), a concrétisé l’opération de « la dictée francophone » à base des dix mots de la Francophonie de cette année 2017. C’était une première qui a réuni un grand monde à l’amphithéâtre de la Faculté des Lettres, Art et Sciences Humaines (FLASH) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).

Avec environ deux cents participants, preuve du grand intérêt que les étudiants ont manifesté pour la compétition, dans l’optique de se faire jauger le niveau de leur maitrise de l’orthographe de la langue française, la compétition a connu un succès au-delà des attentes. Le président de l’APFB, Roger Koudoadinou, accompagné de Julien Gbaguidi, Chef du Département des Sciences du langage et de la Communication, (par ailleurs Responsable du laboratoire didactique au niveau du bureau exécutif de l’APFB), a, dans un premier temps, entretenu les candidats sur les activités de l’APFB, et sur le contexte dans lequel le concours est organisé. David Longin de l’IFB, représentant l’IFB a ensuite insisté sur les prix à gagner par les trois meilleurs étudiants qui sortiront du lot avec moins de fautes.
C’est, galvanisés par cette perspective heureuse que,  les étudiants candidats, installés dans cet amphi FLASH que le décanat  a mis gracieusement à disposition, ont été soumis à la dictée à partir de 10 heures. Un texte de l’écrivain Daté Atavito BARNABE-AKAYI, créé autour des dix mots de cette année : avatar, émoticône, canular,  hébergé, favori, fureteur, nomade, télésnober, nuage, pirate. La création textuelle de Daté Atavito, fut d’une teneur qui force le respect et que tous les acteurs ont salué, au grand dam de quelques candidats qui s’attendaient à un texte de facture moins éprouvante.
La correction qui s’en est suivie immédiatement, a pris fin aux environs de 14 heures. Les meilleurs seront découverts par le monde estudiantin, le mercredi 15 mars 2017 à l’occasion de la cérémonie de remise des prix aux lauréats les plus méritants, à partir de 10 h.

Anicet MEGNIGBETO
SG/ APFB

En annexe, le texte de la dictée
Texte :

Je fus ravie d’être l’opposée des thuriféraires que les narcotrafiquants ou autres vendeurs de psychotropes recrutèrent comme des pyromanes pour commettre, un peu partout dans le monde, des incendies digitaux. Moi, j’usai le narghilé mais n’eus nulle privauté avec la toxicomanie. Ce fut un canular de penser que l’amphétamine fut l’élixir le plus violent pour délocaliser la scissure de la pie-mère.
Aujourd’hui, j’en arrive à faire croître ma théorie sur l’addiction au Twitter, au Facebook, à Instagram : les vrais stimulants que ma vie hallucinogène m’a montrés sont des paroles qui hébergent des avatars des nombres. Les mots maudits, dérivés de zéro et un, créent une sorte de métamorphoses au niveau neuronal et fonctionnent à la fois comme une télépathie, une télékinésie et une téléportation. Avec les nouveaux réseaux binaires, les hackers ou pirates, parfois de simples fureteurs habités de mégalomanie, par les manipulations des virus, des rootkits, du pharming (dévoiement), du phishing (hameçonnage), infestent le monde numérique avec une griffe d’humour que sanctionnent les émoticônes. De fait, des cyber-attaques ciblent des chaînes de télévisions, des finances publiques, des services secrets et occasionnent parfois des incidents diplomatiques.
Il est un terrorisme informatique si effroyable que les blogosphères, imbues du monde virtuel et nuages de quanta nomades, télésnobent les indigents et leurs smartphones de caniveau.
Je fus contente, répété-je aujourd’hui, d’être la crypte, l’hypogée où les doigts cacochymes viennent s’inhumer comme un ersatz à la péremption imminente ! Je suis la robotique, la cybernétique, la bionique et je m’attelle à épanouir l’homme avec ma nanotechnologie, ma nouvelle favorite.

Daté Atavito BARNABE-AKAYI
 

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