LITTORAL: RÉANIMER LA LECTURE DANS LES VEINES DU SYSTÈME SCOLAIRE AU CEG SAINTE RITA.
Y a-t-il d'espoir pour la lecture dans le monde scolaire ? Quel est le sort de l'école dans nos milieux scolaires ? La lecture sert-elle encore à quelque chose ? Telles sont les questions qui hantent le cœur des acteurs de l'éducation dans le monde en général et au Bénin en particulier.
Les élèves du CEG Sainte-Rita, aux côtés de l'équipe de l'Association des Professeurs de Français du Bénin (APFB), section du Littoral, ont répondu avec une vivacité inouïe.
Réunis dans les salles G2-G3 du CEG Sainte-Rita, de treize heures à quatorze heures, autour de la pièce de théâtre Le lion et la perle de Wole Soyinka, les élèves du second cycle, en l'occurrence ceux de la classe de Première de ce collège, ont bénéficié d'un entretien avec des professeurs de français dépêchés par le bureau de la section du Littoral de l'APFB.
Après leur arrivée et leur installation, M. Euloge Attito, un des enseignants du collège, a mis les élèves en condition par une brève animation qui a ranimé les esprits et les a ramenés à l'événement. Place laissée aux animateurs après cet intermède. M. Frédéric Affora et Mme Tatiana Gahounga ont tenu en haleine les apprenants par un exposé fascinant, axé sur l'approche participative. Les apprenants et les animateurs, pleins d'euphorie, ont échangé des idées sur leur compréhension du contenu de l'œuvre.
Plusieurs leçons essentielles sont à retenir de cette œuvre du célèbre écrivain d'Afrique anglophone : il faut se maîtriser devant l'émotion, éviter l'obsession pour les prestiges, la gloire et le matériel, ce qui a conduit Sidi à offrir sa virginité au roi d'Iloundjilé (un point à vérifier, car dans la pièce, Sidi est séduite, elle ne "s'offre" pas contre sa volonté). "Il est vrai que la curiosité est une attitude à encourager chez l'enfant, mais trop poussée, elle conduit à la perte," ont retenu les participants, faisant écho au personnage de Sidi. Il faut accepter sa culture pour réussir, à l'image de Baroka, et ne pas la rejeter de peur d'échouer dans la vie comme Lakounlé.
Il faut noter que les animateurs n'ont pas manqué de projeter une lumière sur la souffrance de l'auteur pour son engagement à défendre les valeurs culturelles de sa société et surtout sa période carcérale.
Ceux qui avaient lu animaient la salle par leurs contributions, tant en partage qu'en quête d'informations, de manière à susciter l'envie de la lire chez ceux qui ne l'ont pas encore fait.
La séance a connu la participation des professeurs de français du territoire, conduits par M. Atinkan Amahou, l'AE (préciser ce que signifie AE si possible), du Surveillant Général Koublanou Basile et d'autres enseignants de français venus d'ailleurs, conduits par la Présidente de l'Association des Professeurs de Français, section du Littoral. Elle a également vu la participation de M. Angelo Kouyaya, un professeur de philosophie du collège, ce qui traduit la forte considération accordée à l'activité littéraire.
L'intervention de certains collègues-participants, couronnée par les remerciements et mots d'encouragement de la présidente, a annoncé la clôture de la séance, qui s'est achevée par des photos de famille avec les apprenants d'une part et avec les enseignants d'autre part.
Euloge ATITO
Membre APFB Littoral
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