Bénin/Colloque international sur le souvenir de la Traite Négrière

 

REFLEXION SUR LA TRANSMISSION DU DEVOIR DE MEMOIRE INTER GENERATIONNELLE



 

Le colloque International du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA) 2024 est une des activités scientifiques initiée par l’Association mémorielle CCOM23 et son conseil scientifique en collaboration avec l’Association des Professeurs de Français du Benin. Il s’est tenu le mercredi 20 août 2024 en présence d’un gratin d’invités triés sur le volet (ambassadeurs, personnalités politico-administratives, enseignants-chercheurs, universitaires, etc., Ndlr) au CCRI-John Smith de Ouidah.

La journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son abolition (JISTNA) 2024 a démarré par une conférence inaugurale dont le thème est : « De la route de l'esclavage aux routes des personnes mises en esclavage : Résistance, Liberté, Héritage ». Elle vise à réfléchir aux réalisations de l’Association mémorielle CCOM23, à redéfinir leurs priorités et à relever des défis contemporains. C’est en quelque sorte une invite à la communauté scientifique à plonger dans le passé, à examiner le présent et à envisager un avenir plus juste, plus radieux et plus inclusif. Ceci, afin de faire un grand pas supplémentaire dans le clair-obscur de l’histoire tragique de l'héritage de la traite transatlantique des esclaves qui n’a pas fini d’être explorée.

Pour monsieur Christophe CHODATON, président du comité d’organisation, la célébration de la JISTNA et les manifestions scientifiques, artistiques et culturelles qui l’entourent sont les activités les plus connues de CCOM23 Association, parce que les plus médiatisées. Il a en outre précisé que la JISTNA s’inscrit également dans la ‘’Transmission du devoir de Mémoire inter générationnelle’’, par divers moyens. Le point d’orgue de son intervention est sans doute le plaidoyer pour la reconnaissance des manifestions scientifiques, artistiques et culturelles de la JISTNA. « Cette reconnaissance permettrait d’inscrire durablement dans le paysage africain, en des lieux pertinents et par des initiatives authentiques et révélatrices, les pages éducatives, scientifiques, matérielles, culturelles et artistiques qui attesteront que l’Afrique s’est réapproprié son histoire. Elle permettrait ainsi le renforcement de la citoyenneté africaine des jeunes de toutes les origines. Par l’éducation, nous pourrons former une génération plus consciente et mobilisée à faire repousser la haine, le racisme et la barbarie. »

Procédant au lancement officiel des activités scientifiques de la journée, madame Paulette OKPEICHA, Secrétaire Générale de la Commission de l’UNESCO a souhaité que le mutisme qui entoure l'histoire de l'esclavage soit rompu d’une part ; et que l’on veille à ce que cette tragédie qui façonne notre monde moderne, reste gravée dans la mémoire universelle d’autre part. Car, ceci, « En reconnaissant la résilience des personnes réduites en esclavage, nous honorons leur courage et reconnaissons leurs contributions au progrès de l'humanité » a-t-elle affirmé.

Au terme de cette cérémonie protocolaire de lancement, diverses communications scientifiques sont prévues pour être présentées afin que la ‘’Mémoire des personnes mises en esclavage’’ ne se perdent point et qu’elle vive et demeure à travers des activités scientifiques de cette envergure. Signalons que la journée a connu la participation de plusieurs prestations artistiques qui ont égayé le public, venu nombreux soutenir l’évènement.

Assah Yaovo, Président APFB- Atlantique Ouest

Charles DEDEGBE, APFB/Atlantique Ouest

 

 

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