LE TRIOMPHE DE L’AMOUR CHEZ LE DRAMATURGE GUILLAUME MBIA OYONO POUR ANIMER UN CLUB DE LECTURE DANS LE COUFFO
La salle de la seconde A du CEG de Bétoumey a accueilli le club de lecture de ce vendredi 08/11/2024. Apprenants et enseignants du collège se sont réunis autour du thème « le triomphe de l’amour dans la pièce de théâtre Trois prétendants un mari de Guillaume Mbia OYONO ».
A l’entame de la séance, un groupe de cinq apprenants s’est attelé à présenter, dans un style très scénarisé, l’œuvre à l’assistance. Ils ont mis l’accent sur la biobibliographie de l’auteur, la présentation matérielle de l’œuvre, le résumé de la pièce, l’étude des acteurs et l’étude stylistique.
Ainsi, convient-il de retenir de cette pièce que la jeune et pétillante collégienne Juliette se retrouve de façon inattendue au milieu d’un étau amoureux créé par ses parents qui décident de la donner en mariage à son insu à un paysan du village à qui ils prennent la somme de cent mille franc. Ce dernier se fera supplanter par un fonctionnaire dont l’appétit pour les femmes n’a aucune limite et qui décide de rajouter Juliette à son arène déjà constituée de trois femmes. Il débarqua alors à Mvutessi, le village de sa prétendante avec les bras chargés de boisson et surtout une enveloppe financière de deux cent mille. Avec cet argent, son lien de parenté avec la jeune fille qui est découvert surplace n’a plus été un problème. La belle Juliette venait donc d’être vendue au plus offrant. Mais tout partira en vrille lorsqu’elle s’opposera au choix de ses parents, arguant qu’elle est plutôt amoureuse de son camarade Ngo qu’elle compte bien épouser. Ces derniers reçurent ceci comme un affront et s’y opposèrent énergiquement car, pour eux, une fille n’a pas son mot à dire dans le choix de son conjoint. Juliette décida alors de leur jouer un sale tour. Elle alla dérober la totalité de la somme versée par les deux prétendants qu’elle remit à son amoureux. Elle mit ainsi les parents dans un sérieux dilemme. Ils décident, pour échapper à la menace de prison qui plane sur leur tête de trouver au plus vite un troisième larron assez fortuné pour leur verser un acompte de trois cent mille en vue de rembourser le jeune paysan et le vieux fonctionnaire. C’est ainsi que Ngo, le jeune collégien qui détenait la cagnotte à lui confiée par sa prétendante, s’offre à la famille comme leur sauveur. Il utilise donc l’argent de ses rivaux pour doter sa prétendante. Le père cupide s’en sort donc finalement avec un bénéfice de zéro franc dans le mariage de sa fille Juliette à qui l’on reconnait assez de qualité.
Le débat qui a suivi la présentation a permis aux jeunes de comprendre les revers du mariage forcé qui se pratiquait dans l’ancien temps et quelquefois encore aujourd’hui. Ils ont mesuré la chance qui est la leur d’appartenir à une génération où cette pratique n’est plus courante. Toutefois les enseignants présents et le directeur du collège n’ont pas manqué d’attirer l’attention des jeunes élèves sur la nécessité de patienter avant de se lancer dans les histoires de cœur. Il leur a aussi été conseillé d’associer leurs parents au choix de leur conjoint(e) notamment pour leurs conseils avisés.
La séance s’est terminée avec un large sourire sur tous les visages des apprenants fortement satisfaits de cette dose de culture dont ils ont nourri leur esprit.
Herman EKPINSE
Membre APFB/Couffo
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