LA PIECE DE THEATRE LA MARMITE DE KOKA MBALA DE GUY MENGA EN DEBAT AU CEG DE BETOUMEY, COMMUNE DE DJAKOTOMEY.
Les apprenants du CEG de Bétoumey se sont réunis dans l’après-midi du vendredi six décembre 2024 dans l’enceinte du collège autour de la pièce de théâtre La marmite de Koka Mbala de Guy Menga. Tout s’est déroulé sous le regard bienveillant des encadreurs du club de lecture et de leur invité, le professeur certifié de philosophie Ulrich DJAKPO.
Après les salutations d’usage et le recueil des perceptions initiales du public sur l’œuvre, la place a été laissée à l’équipe des cinq apprenants chargés de la présentation. La présentation matérielle de l’œuvre, la biobibliographie de l’auteur, le résumé de la pièce, l’étude des acteurs, l’étude des thèmes et la portée de l’œuvre constituent les étapes successives de leur présentation. Ainsi, convient-il de retenir essentiellement que Koka Mbala est un village dans lequel un certain nombre de lois sont instituées sciemment dans le but de maintenir les jeunes sous la domination des anciens. Toute personne qui osait transgresser lesdites lois était condamnée de suite à mort pour ne pas provoquer l’ire des ancêtres. Tout se passait sous la surveillance intransigeante du conseiller Bobolo qui veillait à l’application stricte de la sentence avec la menace de sa fameuse marmite censée abritée l’esprit des défunts du village. Un jour, Bitala, un jeune homme de village contempla la dernière femme de Bobolo alors qu’elle prenait son bain dans un endroit perdu. Il venait donc d’enfreindre l’une des lois établies. Il devait mourir. Mais le roi, étant las de voir autant de sang de jeunes couler dans son royaume, décida, avec les conseils de sa femme Lamba de ne pas respecter la tradition instituée. Il prit simplement la décision d’exclure le fautif du village en lui interdisant d’y remettre les pieds. Bitala trouvait donc refuge dans un village voisin où il constata que les jeunes étaient traités différemment. Il revint alors à Koka Mbala malgré l’épée de Damoclès qui planait sur sa tête et entreprit de former une rébellion pour détruire la fameuse marmite et mettre ainsi fin à l’hégémonie des anciens dans la gouvernance de la cité. Il réussit son projet. La marmite fut brisée et les jeunes sont désormais associés à la gouvernance du village. Ils venaient ainsi d’œuvrer activement pour leur émancipation.
En dehors du thème de la tradition abordée dans le livre, les apprenants ont trouvé que l’auteur a également développé la bravoure, le mensonge, la trahison, la rébellion, etc.
Les échanges qui ont suivi cette présentation ont amené les uns à poser des questions pour mieux comprendre le contenu du livre, et les autres à faire des apports afin d’éclairer davantage la lanterne des participants. C’est dans ce cadre que le professeur Jacob SEWADE a, dans sa prise de parole, clarifié les points d’ombres qui sont restés malgré les réponses apportées par les présentateurs aux questions du public.
Monsieur Ulrich DJAKPO, professeur de philosophie a, quant à lui, amené les participants du club de lecture à rendre actuel le contenu de l’ouvrage afin de mieux saisir son sens. Pour lui, toute personne qui se sent sous le joug d’une quelconque domination doit lutter pour son émancipation. Il les a donc invités à s’inspirer de Bitala pour marquer positivement leur entourage.
Une déclamation poétique de COVI Thierry, élève en seconde D, portant sur un texte qu’il a écrit à propos de la dépigmentation est venue mettre fin à la séance.
Commencé à 15 h 20 minutes, ce nouveau rendez-vous du club de lecture a pris fin à 17 h 55 mn.
Herman EKPINSE,
Membre APFB-Couffo
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